On en parle depuis un certain la mérule est un fléau pour les propriétaires. De nombreux reportages et articles de presses montrent les dégats qu’elle cause ainsi que le départ forcé des propriétaires qui sont contraints de quitter leurs maisons sans espoir de retour. Ce fléau est mentionné dans l’ancien testament en faisant mention des dégats importants que provoque ce champignon ainsi que les remèdes à employer.
La mérule s’étend et se répand et des territoires entiers de notre pays en sont infestés. Si certaines régions comme le Sud-Est sont épargnées, d’autres comme la Bretagne se trouvent dans des situations préoccupantes. Ainsi par exemple, plus de 50 % des communes du Finistère sont concernées.
Un risque à ne pas prendre à la légère
Comme à peu près tous les autres champignons, les mérules prospèrent dans un environnement humide. Leur présence dans une maison est la marque d’importants problèmes d’humidité. Comme le précise l’ANAH « dans une maison bien conçue et bien entretenue, les bois sont toujours à moins de 18% de teneur en eau. Ils ne peuvent donc pas être infestés par des mérules, ni par d’autres champignons ».
Le problème est que, si les dégâts deviennent visibles, cela indique que les dégats invisibles ont prospéré. Le bois que l’on utilise couramment dans nos logements, sapin et pin, résiste mal à l’avancée de la mérule. Une fois attaqué, il perd de sa résistance ; il s’effrite, se dégrade et se casse. Quand le plancher ou la charpente commencent à tomber en lambeaux, la maison devient inhabitable. La mérule s’attaque également aux joints, aux peintures mais finit également parfois par s’enrouler autour des fils électriques. Chargée d’humidité, elle peut alors causer des incendies.
A l’heure actuelle pas de diagnostic obligatoire en France mais une obligation d’information
Certains départements ont rendus obligatoires le diagnostic mérule, le finistère en fait partie.
Dans ces communes, le diagnostic à établir est visuel ( pour évitéer des frais importants ) or la mérule reste longtemps invisible.
La solution retenue est la diffusion maximale de l’information auprès du grand public. La loi « ALUR » du 24 mars 2014 a créé une obligation spécifique relative à la présence de mérule. Même en dehors d’une transaction immobilière, l’occupant d’un logement (locataire ou propriétaire) quand il a connaissance de la présence de mérule doit en faire la déclaration en mairie. Lorsque des « clusters » sont identifiés, un arrêté préfectoral délimite les zones de risques mérule.
L’objectif de cet arrêté est d’alerter les propriétaires mais surtout les futurs acquéreurs que l’immeuble est situé dans une zone de contamination. Lors de la transaction immobilière, aucun diagnostic n’est obligatoire mais le dossier de diagnostic technique doit contenir l’information sur la présence d’un risque de mérule